Ils étaient trois là-haut, cloués à de longs poteaux sombres dominant vertigineusement la mer.
On ne la voyait pas. On devinait seulement que l’ombre, au fond du gouffre, perdait son inconsistance et devenait visqueuse. Tout était pénétré par la présence invisible, obsédante, d’un magicien gigantesque dont le ricanement se confondait avec la voix rauque de la mer.
Les hérauts d’armes, sur la falaise, hurlèrent le crime de l’enfant, son crime. Il ne percevait qu’un brouillard de paroles. (…)
Dimitri était un petit faon.
Maintenant il est grand ; il est devenu un magnifique cerf. Il m’a raconté cette histoire lorsque je l’ai rencontré. Dimitri, sa maman et son papa se promenaient un jour dans une montagne couverte de prairies. Ils mangeaient tranquillement de la bonne herbe, bien (…)