Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, cabriole et part en nous jouant Le refrain malicieux d’un saxophone immonde, Qu’il transforme d’un bond, qu’il change avec brio En un triste, suave, poétique solo, Posant une larme aux yeux d’une (…)
Je ne demandais qu’à jouer dans la mer Moi, sirène innocente. Mais ils m’ont prise dans leurs filets. C’était un jour de brume Je ne les ai pas vu venir Ils m’ont clouée sur un ponton Et mis une couronne d’épine. J’entendais leurs rires gras.
Au procès ils ont soutenu que j’étais une sorcière (…)