Collioure, écrivain

Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes

Fontange

Marquise, pardonnez-moi si mon aveu ne blesse Que vous, si mes baisers subtils vous sont méchants, Si je perds à vos pieds la plupart de mon temps Et si votre souci le reste ne me laisse. Votre voix me fait mal, votre main me caresse Et vous gardez toujours, par l’un de vos rubans, Le deuil de mes genoux, l’invisible serpent Qui tord mon élégance et fait rire vos tresses. Ou plutôt ne rêvais-je d’une ombre endormie ? Pouvez-vous quelquefois, d’une tapisserie Trompeuse, murmurer vos (…)

Derniers articles

  • MagnoliaLire la suite de «Magnolia»

    , par Collioure

    Un soir descend dans les jardins de neige, Un cygne tourne, une fontaine meurt, De grands voiles qu’irise un bateleur Divin, pour l’envolée de ses arpèges, Tournent, meurent, dans un dessin qu’abrège La grâce mutine de l’Enchanteur, Dont la baguette fige la fureur De ces mains lascives, (…)

  • Le Vieux MarinLire la suite de «Le Vieux Marin»

    , par Collioure

    Ce nom me revient comme un baiser sur les lèvres Un nom venu de nulle part Lichen Petit mot petite chose Qui tournoie dans ma tête Algue au parfum de mort J’ai vieilli La mer ne veut plus de moi Mieux vaut ma cabane sur la falaise Autant oublier Mais tu tournoies dans ma tête Tu vrilles (…)

  • Le ClownLire la suite de «Le Clown»

    , par Collioure

    Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, (…)