Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes
J’aime un poème subtil comme un fil léger qui m’effleure et demeure caché très loin tout près dans le moulin du Meunier.
Un soir descend dans les jardins de neige, Un cygne tourne, une fontaine meurt, De grands voiles qu’irise un bateleur Divin, pour l’envolée de ses arpèges, Tournent, meurent, dans un dessin qu’abrège La grâce mutine de l’Enchanteur, Dont la baguette fige la fureur De ces mains lascives, (…)
Ce nom me revient comme un baiser sur les lèvres Un nom venu de nulle part Lichen Petit mot petite chose Qui tournoie dans ma tête Algue au parfum de mort J’ai vieilli La mer ne veut plus de moi Mieux vaut ma cabane sur la falaise Autant oublier Mais tu tournoies dans ma tête Tu vrilles (…)
Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, (…)
2010-2025 — Collioure, écrivain
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