Collioure, écrivain

Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes

Magnolia

Un soir descend dans les jardins de neige, Un cygne tourne, une fontaine meurt, De grands voiles qu’irise un bateleur Divin, pour l’envolée de ses arpèges, Tournent, meurent, dans un dessin qu’abrège La grâce mutine de l’Enchanteur, Dont la baguette fige la fureur De ces mains lascives, minces, que sais-je, Peut-être tombées d’un flux transparent Pour saisir la formule que je sens Venir, lentement, comme une gondole Qui promène sous le Pont des Soupirs Et me porte, dormant sur Son (…)

Derniers articles

  • InvocationLire la suite de «Invocation»

    , par Collioure

    Ô Dieu,
    Permettez-moi de frapper à votre porte : Je sais, C’est très audacieux de ma part Car je suis presque rien
    Mais faites un effort : Écoutez-moi deux minutes.
    Nous vous admirons toujours davantage : Il n’y a pas à dire Votre génie nous stupéfie Son ampleur nous angoisse.
    Vous avez (…)

  • Le Vieux MarinLire la suite de «Le Vieux Marin»

    , par Collioure

    Ce nom me revient comme un baiser sur les lèvres Un nom venu de nulle part Lichen Petit mot petite chose Qui tournoie dans ma tête Algue au parfum de mort J’ai vieilli La mer ne veut plus de moi Mieux vaut ma cabane sur la falaise Autant oublier Mais tu tournoies dans ma tête Tu vrilles (…)

  • Le ClownLire la suite de «Le Clown»

    , par Collioure

    Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, (…)