Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, cabriole et part en nous jouant Le refrain malicieux d’un saxophone immonde, Qu’il transforme d’un bond, qu’il change avec brio En un triste, suave, poétique solo, Posant une larme aux yeux d’une (…)
Bien des années ont passé, mais le souvenir de cette étrange rencontre n’a jamais quitté mon esprit.
J’ai souvent failli m’en ouvrir à un ami, mais au dernier moment je renonçais toujours à sortir du silence, par peur de paraître sombrer dans la folie, tant la chose est incroyable. (…)