Collioure, écrivain

Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes

Le Clown

Dans les replis subtils d’une main vagabonde, Se pressent les fanfares, les fruits d’or, l’aimant D’un monde fantastique, vieillot, charmant, Qui fait surgir en nous des rêveries profondes. Ce rire enfantin, jailli d’une tête blonde, Il le cache en son cœur, pousse un gémissement Complice, cabriole et part en nous jouant Le refrain malicieux d’un saxophone immonde, Qu’il transforme d’un bond, qu’il change avec brio En un triste, suave, poétique solo, Posant une larme aux yeux d’une (…)

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  • VengeanceLire la suite de «Vengeance»

    , par Collioure

    Le réveil fut brutal.
    C’était à Reims, dans l’église Saint-Nicaise. Les bourgeois attroupés sur le parvis, aux prises avec d’insurmontables chimères, ne me reconnurent point. Les déchirures de mon justaucorps découvraient mon épaule marquée au fer rouge. Maudit, je poussai néanmoins le vantail (…)

  • Les parois rougesLire la suite de «Les parois rouges»

    , par Collioure

    Au fond d’un puits aux parois rouges dormait un mage à la robe de granit il dort il court le furet au fur et à mesure que le chasseur grimpe les marches du château sous les lianes du château d’Éliane la brune
    Le mage tenait dans ses bras une colombine endormie catastrophe
    rêvait-il J’ai tué (…)

  • LignesLire la suite de «Lignes»

    , par Collioure

    Deux pas dans l’ombre et tout sera dit Ta main se tend vers l’infini bleu Tu ne sais plus s’il cache des yeux Ta main se crispe et fuit l’harmonie Des esclaves dont le corps sourit Langoureuses à séduire les dieux Ignorant tout des champs et des cieux Mais leur fuite rejoint l’infini Deux (…)

  • FontangeLire la suite de «Fontange»

    , par Collioure

    Marquise, pardonnez-moi si mon aveu ne blesse Que vous, si mes baisers subtils vous sont méchants, Si je perds à vos pieds la plupart de mon temps Et si votre souci le reste ne me laisse. Votre voix me fait mal, votre main me caresse Et vous gardez toujours, par l’un de vos rubans, Le deuil de (…)

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    , par Collioure

    Les Dieux m’ont présenté la coupe des merveilles Où l’ambroisie brillait comme raisin sur treille Sourire d’amante, parfum de carillon Mais j’ai flairé le piège et nié le poison De savoir le fluide problème du savoir. Mais si j’ai repoussé le fascinant breuvage J’ai conservé mes mains pour les (…)