Collioure, écrivain

Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes

Le Vieux Marin

Ce nom me revient comme un baiser sur les lèvres Un nom venu de nulle part Lichen Petit mot petite chose Qui tournoie dans ma tête Algue au parfum de mort J’ai vieilli La mer ne veut plus de moi Mieux vaut ma cabane sur la falaise Autant oublier Mais tu tournoies dans ma tête Tu vrilles dans ma tête Tu es la mer Je ne veux pas t’entendre Mais je n’entends que toi Et finirai par céder Je partirai un soir Un mot très doux sur les lèvres Je descendrai la falaise La mer très douce sur (…)

Derniers articles

  • VengeanceLire la suite de «Vengeance»

    , par Collioure

    Le réveil fut brutal.
    C’était à Reims, dans l’église Saint-Nicaise. Les bourgeois attroupés sur le parvis, aux prises avec d’insurmontables chimères, ne me reconnurent point. Les déchirures de mon justaucorps découvraient mon épaule marquée au fer rouge. Maudit, je poussai néanmoins le vantail (…)

  • Les parois rougesLire la suite de «Les parois rouges»

    , par Collioure

    Au fond d’un puits aux parois rouges dormait un mage à la robe de granit il dort il court le furet au fur et à mesure que le chasseur grimpe les marches du château sous les lianes du château d’Éliane la brune
    Le mage tenait dans ses bras une colombine endormie catastrophe
    rêvait-il J’ai tué (…)

  • LignesLire la suite de «Lignes»

    , par Collioure

    Deux pas dans l’ombre et tout sera dit Ta main se tend vers l’infini bleu Tu ne sais plus s’il cache des yeux Ta main se crispe et fuit l’harmonie Des esclaves dont le corps sourit Langoureuses à séduire les dieux Ignorant tout des champs et des cieux Mais leur fuite rejoint l’infini Deux (…)

  • FontangeLire la suite de «Fontange»

    , par Collioure

    Marquise, pardonnez-moi si mon aveu ne blesse Que vous, si mes baisers subtils vous sont méchants, Si je perds à vos pieds la plupart de mon temps Et si votre souci le reste ne me laisse. Votre voix me fait mal, votre main me caresse Et vous gardez toujours, par l’un de vos rubans, Le deuil de (…)

  • Le chant de l’aveugle qui entrevoyait des jardins de lumièreLire la suite de «Le chant de l’aveugle qui entrevoyait des jardins de lumière»

    , par Collioure

    Les Dieux m’ont présenté la coupe des merveilles Où l’ambroisie brillait comme raisin sur treille Sourire d’amante, parfum de carillon Mais j’ai flairé le piège et nié le poison De savoir le fluide problème du savoir. Mais si j’ai repoussé le fascinant breuvage J’ai conservé mes mains pour les (…)