Un soir descend dans les jardins de neige, Un cygne tourne, une fontaine meurt, De grands voiles qu’irise un bateleur Divin, pour l’envolée de ses arpèges, Tournent, meurent, dans un dessin qu’abrège La grâce mutine de l’Enchanteur, Dont la baguette fige la fureur De ces mains lascives, minces, que sais-je, Peut-être tombées d’un flux transparent Pour saisir la formule que je sens Venir, lentement, comme une gondole Qui promène sous le Pont des Soupirs Et me porte, dormant sur Son (…)
Dormeuse au front léger incliné sur mes rêves, J’imagine ce soir que tu murmures un nom. La vie la gueuse a passé a raboté a broyé a souillé a masqué. Nul ne le reconnaîtrait. Mais tu reconnaîtras entre tous cet enfant Qui penche son visage aux vitres de la mort.