Collioure, écrivain

Auteur et comédien, « Collioure » est l’homme de tous les paradoxes

Le Vieux Marin

Ce nom me revient comme un baiser sur les lèvres Un nom venu de nulle part Lichen Petit mot petite chose Qui tournoie dans ma tête Algue au parfum de mort J’ai vieilli La mer ne veut plus de moi Mieux vaut ma cabane sur la falaise Autant oublier Mais tu tournoies dans ma tête Tu vrilles dans ma tête Tu es la mer Je ne veux pas t’entendre Mais je n’entends que toi Et finirai par céder Je partirai un soir Un mot très doux sur les lèvres Je descendrai la falaise La mer très douce sur (…)

Derniers articles

  • Remember Lire la suite de «Remember »

    , par Collioure

    Dormeuse au front léger incliné sur mes rêves, J’imagine ce soir que tu murmures un nom. La vie la gueuse a passé a raboté a broyé a souillé a masqué. Nul ne le reconnaîtrait. Mais tu reconnaîtras entre tous cet enfant Qui penche son visage aux vitres de la mort.

  • Expérience ultime Lire la suite de «Expérience ultime »

    , par Collioure

    Ils étaient trois là-haut, cloués à de longs poteaux sombres dominant vertigineusement la mer.
    On ne la voyait pas. On devinait seulement que l’ombre, au fond du gouffre, perdait son inconsistance et devenait visqueuse. Tout était pénétré par la présence invisible, obsédante, d’un magicien (…)

  • Sarajevo Lire la suite de «Sarajevo »

    , par Collioure

    Ne demandez pas pardon Non, ce n’est pas votre faute Ne dites pas que c’est trop loin Vous savez bien que c’est tout prêt d’ici Ne dites pas que c’est trop tard Vous pouvez encore agir Dites seulement un mot :
    SARAJEVO
    Ne dites pas surtout je n’y peux rien J’ai le sida, je suis chômeur, je (…)

  • Yaguine et Fodé Lire la suite de «Yaguine et Fodé »

    , par Collioure

    Messieurs les Autorités d’Europe
    Veuillez nous excuser de vous importuner peut-être avec ce petit message
    Nous sommes deux enfants noirs venus du plus profond de l’Afrique
    Et nous avons à vous parler nous nous permettons de vous parler pardonnez-nous de prendre cette liberté
    Nous (…)