Ne demandez pas pardon Non, ce n’est pas votre faute Ne dites pas que c’est trop loin Vous savez bien que c’est tout prêt d’ici Ne dites pas que c’est trop tard Vous pouvez encore agir Dites seulement un mot : SARAJEVO Ne dites pas surtout je n’y peux rien J’ai le sida, je suis chômeur, je suis paumé Dans ma banlieue pourrie je ne suis rien Dans ma villa dorée je suis trop bien Entendez les enfants qui pleurent dans la nuit Vous pouvez encore agir Dites seulement un mot : SARAJEVO (…)
Dormeuse au front léger incliné sur mes rêves, J’imagine ce soir que tu murmures un nom. La vie la gueuse a passé a raboté a broyé a souillé a masqué. Nul ne le reconnaîtrait. Mais tu reconnaîtras entre tous cet enfant Qui penche son visage aux vitres de la mort.